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sacre coeur - Page 3

  • Méditation : de la Providence divine...

    « La Providence dirige tout dans le monde. Elle emploie à l'exécution de ses desseins des moyens qui nous paraissent y être le plus opposés. Les impies eux-mêmes, qui la nient, la servent malgré eux. Souvent nous nous plaignons de ce qu'elle fait pour notre bien, et nous murmurons de ce qui nous est le plus avantageux.
    Dieu brode sur nos têtes une étoffe magnifique. Levez les yeux, vous n'apercevez que le revers de l'ouvrage, et il ne vous présente qu'une grande confusion. Mais quand il vous sera donné de considérer le travail d'une région supérieure, vous le verrez tel qu'il est, et alors, vous serez surpris et ravi d'admiration à la vue de ce que, aujourd'hui, votre ignorance ose censurer. »

    St Michel Garicoïts (1797-1863, fête ce jour), fondateur des Prêtres du Sacré Cœur de Jésus, in "Père, me voici", p. 81.
    Source : N.E.F. 14 mai 2013.

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    Saint Michel Garicoïts (Source et crédit photo)

  • Regina Coeli de ce dimanche 4 mai 2014

     

    Dans son commentaire de l’Évangile de ce troisième dimanche de Pâques, qui parle des disciples d’Emmaüs, le Pape a comparé les fidèles aux deux disciples qui reconnurent le Christ Ressuscité. Pareils à eux, « nous arrivons souvent à la messe du dimanche avec nos préoccupations, nos difficultés et nos désillusions. La vie, parfois, nous blesse et nous nous en allons tristes, vers notre “Emmaüs”, tournant le dos au dessein de Dieu. Nous nous éloignons de Dieu. Mais la Liturgie de la Parole nous accueille : Jésus nous explique les Écritures et rallume dans nos cœurs la chaleur de la foi et de l’espoir, et dans la communion il nous donne la force. »

    Le Pape exhorte alors les fidèles présents place Saint-Pierre à lire chaque jour un extrait de l’Évangile et à communier le dimanche comme il l’a déjà fait au cours des mois précédents. « Quand tu es triste, prends la Parole de Dieu ! Quand tu ne te sens pas bien, prends la Parole du Christ ! La Parole de Dieu et l’Eucharistie nous remplissent de joie. »

    Appel du Pape pour l’Ukraine et l’Afghanistan

    A l’issue de la récitation du Regina Coeli, le Pape François a lancé un appel en faveur de la paix en Ukraine. « Je vous invite à confier à la Vierge la situation en Ukraine où les tensions ne cessent pas. Je prie avec vous pour les victimes de ces derniers jours, demandant au Seigneur de répandre dans les cœurs de chacun les sentiments de pacification et de fraternité. »

    Le Pape a également évoqué le drame qui a touché l’Afghanistan cette semaine, « l’énorme glissement de terrain qui s’est abattu sur un village ». « Que Dieu Tout-Puissant, qui connait le nom de chacun d’eux, les accueille tous dans sa paix et qu’il donne aux survivants la force d’aller de l’avant, grâce au soutien de tous ceux qui s’affairent pour soulager leurs souffrances. »

    Cette catastrophe est survenue vendredi dans le district d’Argo dans la province du Badakhshan, frontalière avec le Tadjikistan, la Chine et le Pakistan. Les survivants des glissements de terrain réclamaient ce dimanche une aide d’urgence alors que trois cents personnes sont mortes selon un dernier bilan officiel. De fortes pluies ont provoqué un torrent de boue et de pierres qui a ensuite emporté le village d’Aab Bareek.

    Les jeunes, protagonistes du futur

    A l’occasion de la 90e journée nationale pour l’Université catholique du Sacré Cœur, dont le thème est « avec les jeunes, protagonistes du futur », le Pape François a tenu à saluer cette institution, interpellant par la même occasion les jeunes présents sous ses fenêtres : « vous êtes entrés dans le futur, dans l’histoire ! »

    Le Pape François en a profité pour annoncer qu’il se rendrait prochainement dans la Faculté de médecine et de chirurgie et au « Policlino Gemelli », un des plus grands hôpitaux de Rome, qui fête ses cinquante ans et qui appartient à l’Université du Sacré Cœur.

    Le Pape a enfin salué les participants à la Marche pour la Vie « qui a cette année un caractère international et œcuménique », ainsi que l’association italienne Meter qui combat toute forme d’abus sur les mineurs, et l’association « Relais Sourds » de Lyon.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • 1er vendredi du mois dédié au Sacré Cœur de Jésus

    « ... Il ressort avec évidence de la Sainte Écriture, de la Tradition, de la Liturgie sacrée, comme d'une source claire et profonde, que les fidèles doivent revenir au culte du Cœur très sacré de Jésus s'ils désirent pénétrer dans son intimité et y trouver dans la méditation un aliment pour entretenir et augmenter leur ardeur religieuse. Si ce culte est pratiqué assidûment, avec un esprit éclairé et des vues élevées, il est impossible qu'une âme fidèle ne parvienne pas à cette douce connaissance de l'amour du Christ, qui est la somme de vie chrétienne, comme l'enseigne l'Apôtre, se référant à son expérience personnelle. »

    « Devant le spectacle de tant de maux qui, aujourd'hui plus que jamais, atteignent si vivement les individus, les familles, les nations et le monde entier, où devons-nous… chercher le remède ? Peut-on trouver une forme de piété supérieure au culte du Cœur de Jésus, qui réponde mieux au caractère propre de la foi catholique, qui subvienne mieux aux besoins actuels de l'Église et du genre humain ? Quel culte est plus noble, plus doux, plus salutaire que celui-là, tout entier dirigé vers l'amour même de Dieu ? »

    Pie XII, Encyclique Haurietis Aquas (55 & 69), 15 mai 1956.

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  • Méditation : les tentations de Jésus au désert

    « Notre-Seigneur a voulu particulièrement, dans sa tentation du Jourdain, nous enseigner l'art des combats spirituels et nous mériter la victoire. Il a voulu nous montrer le secret de la force, qui est l'amour. Voyez dans quelles conditions il s'avance au-devant des tentations : "Plenus spiritu sancto" (S. Luc) ; "ductus a spiritu" (S. Marc). Son Cœur est rempli de l'amour de son Père, c'est sa force. Remarquez ses réponses au démon, elles sont toutes tirées de l’Écriture, parce qu'il se nourrit de la parole.
    [...]
    Dans cet évangile, Notre-Seigneur ne nous donne pas seulement le secret de sa force qui est l'amour, mais il nous enseigne aussi les moyens pour entretenir et accroître cet amour : ces moyens sont la prière, la méditation de la sainte Écriture, la solitude, le jeûne. C'étaient là les occupations de Notre-Seigneur au désert ; c'est par là que son divin Cœur se préparait aux tentations qu'il avait résolu de subir pour notre instruction. Ce sont là les vertus que l’Église nous invite à pratiquer pendant le saint temps de carême, pour croître dans l'amour et dans la force et prendre une vie nouvelle à l'occasion des grands mystères de la Rédemption.
    Une âme dissipée et répandue au dehors, une âme distraite, une âme sensuelle peut-elle aimer fortement Notre-Seigneur ?
    Disciplinons notre volonté par la règle de la solitude et du silence, recueillons notre esprit dans la prière et la méditation, mortifions notre corps par le jeûne, et Notre-Seigneur viendra dans notre âme purifiée pour y allumer le feu de son amour. »

    P. L. Dehon, L'Année avec le Sacré-Cœur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (Le 1er dimanche de Carême), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. [1910].

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    La tentation dans le désert, par Briton Riviere (1898) - Guildhall Art Gallery, Londres

  • Méditation : le Christ transpercé sur la Croix...

    « Chers frères et sœurs, regardons le Christ transpercé sur la Croix ! Il est la révélation la plus bouleversante de l'amour de Dieu, un amour dans lequel eros et agapè, loin de s'opposer, s'illuminent mutuellement. Sur la Croix c'est Dieu lui-même qui mendie l'amour de sa créature : Il a soif de l'amour de chacun de nous. L'apôtre Thomas reconnut Jésus comme "Seigneur et Dieu" quand il mit la main sur la blessure de son flanc. Il n'est pas surprenant que, à travers les saints, beaucoup aient trouvé dans le Cœur de Jésus l'expression la plus émouvante de ce mystère de l'amour. On pourrait précisément dire que la révélation de l'eros de Dieu envers l'homme est, en réalité, l'expression suprême de son agapè. En vérité, seul l'amour dans lequel s'unissent le don désintéressé de soi et le désir passionné de réciprocité, donne une ivresse qui rend légers les sacrifices les plus lourds. Jésus a dit : "Quand je serai élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes" (Jn 12, 32). La réponse que le Seigneur désire ardemment de notre part est avant tout d'accueillir son amour et de se laisser attirer par lui. Accepter son amour, cependant, ne suffit pas. Il s'agit de répondre à un tel amour pour ensuite s'engager à le communiquer aux autres : le Christ "m'attire à lui" pour s'unir à moi, pour que j'apprenne à aimer mes frères du même amour. »

    Benoît XVI, extrait du Message pour le Carême 2007.
    (Texte intégral)

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    La Bse Marie du Divin Cœur Droste zü Vischering et Ste Marguerite-Marie Alacoque
    en adoration devant le Sacré-Cœur de Jésus.

    (Source et crédit photo)

  • Mois de mars : mois de Saint Joseph

    « Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
    Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)
     
    « Ô saint Joseph, qui avez tant aimé le Sacré Cœur, si je cherchais dans l'Ancien Testament et dans le Nouveau tous les saints qui ont été les amis de Dieu ; si je relisais la vie de tous les bienheureux qui ont illustré l’Église catholique, je pourrais dire avec sainte Thérèse, votre fidèle servante, que vous les surpassez tous par les soins que vous avez rendus à Jésus et à Marie, par votre dignité et par le grand nombre de grâces que vous pouvez nous accorder et par la place que vous occupez dans le Ciel.

    Aussi je me jette à vos pieds et vous demande toutes les grâces spirituelles et temporelles que vous savez m'être nécessaires. Je vous confie le soin de mon âme et de mon corps, de ma vie intérieure et extérieure, de la durée de mon existence et du moment de ma mort. Je désire être à votre exemple un ami du Cœur de Jésus, un ami de Notre Dame du Sacré Cœur, un ami de vous-même. Jésus, Marie, Joseph ! ô doux noms, soyez toujours sur mes lèvres !... Que je les chante ici-bas dans les jours de mon pèlerinage, que je les chante en quittant l'exil ! que je les chante à jamais dans l'éternelle Patrie ! Amen. »

    Prière in "Neuvaine à Saint Joseph, modèle & patron des amis du Sacré Cœur" (Neuvième jour), Chez M. le directeur de l'Archiconfrérie de Notre Dame du Sacré Cœur, Issoudun, s.d. [1915].
    Imprimatur : Apud Biruricas 2 septembris 1915
    Fr. Lelong, v.g.

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  • Méditation - Prière avec St Claude la Colombière

    Offrande au Cœur Sacré de Jésus-Christ

    « Cette offrande se fait pour honorer ce divin Cœur, le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions et la retraite de toutes les âmes saintes.
    [...]

    Il ne trouve dans le cœur des hommes que dureté, qu'oubli, que mépris, qu'ingratitude : il aime, et il n'est point aimé, et on ne connaît pas même son amour, parce qu'on ne daigne pas recevoir les dons par où il voudrait le témoigner, ni écouter les tendres et secrètes déclarations qu'il en voudrait faire à notre cœur.

    Pour réparation de tant d'outrages et de si cruelles ingratitudes, ô très adorable et très aimable Cœur de mon aimable Jésus, et pour éviter autant qu'il est en mon pouvoir de tomber dans un semblable malheur, je vous offre mon cœur, avec tous les mouvements dont il est capable, je me donne tout entier à vous ; et, dès cette heure, je proteste très sincèrement, ce me semble, que je désire m'oublier moi-même et tout ce qui peut avoir du rapport avec moi, pour lever l'obstacle qui pourrait m'empêcher l'entrée de ce divin Cœur que vous avez la bonté de m'ouvrir, et où je souhaite entrer pour y vivre et mourir avec vos plus fidèles serviteurs, tout pénétré et embrasé de votre amour. J'offre à ce Cœur tout le mérite, toute la satisfaction de toutes les messes, de toutes les prières, de toutes les actions de mortification, de toutes les pratiques religieuses, de toutes les actions de zèle, d'humilité, d'obéissance et de toutes les autres vertus que je pratiquerai jusqu'au dernier moment de ma vie. Non seulement tout cela sera pour honorer le Cœur de Jésus et ses admirables dispositions, mais encore je le prie très humblement d'accepter la donation entière que je lui en fais, d'en disposer en la manière qu'il lui plaira, et en faveur de qui il lui plaira ; et comme j'ai déjà cédé aux saintes âmes qui sont dans le purgatoire tout ce qu'il y a dans mes actions capable de satisfaire la justice divine, je désire que cela leur soit distribué selon le bon plaisir du Cœur de Jésus.
    [...]
    Sacré-Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c'est la seule voie, par ou l’on peut entrer en vous. Puisque tout ce que je ferai à l'avenir sera à vous, faites en sorte que je ne fasse rien qui ne soit digne de vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel vous m'avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de vous plaire et une grande impuissance d'en venir à bout sans une grande lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de vous. Faites en moi votre volonté, Seigneur ; je m'y oppose, je le sens bien ; mais je voudrais bien, ce me semble, ne m'y opposer pas. C'est à vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint ; cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour vous une grande gloire, et c'est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Ainsi soit-il. »

    St Claude la Colombière (fêté ce jour), in "Écrits spirituels", DDB Bellarmin, Coll. Christus n°9, Paris, 1962.

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    Châsse de St Claude la Colombière, chapelle la Colombière à Paray-le-Monial

  • Méditation - Prière : élévation au Sacré Coeur de Jésus

    « Coeur de Jésus, en qui sont tous les trésors de la science et de la sagesse : par ces trésors immenses et qui se consacrent à notre salut, à notre perfection, à notre bonheur, ayez pitié de nous. Je les adore en vous sur la Croix donnant à votre Amour et à votre Sacrifice son immense portée, augmentant votre Passion extérieure dont ils vous montraient l'indignité mille fois sacrilège, déchaînant comme un océan votre Passion intime par la révélation de tout le passé, du présent, de l'avenir du monde, de tant de siècles chargés de crimes ; vous permettant de donner à vos souffrances la direction la plus universelle et la plus particulière.
    Je les adore en vous sur l'Autel, au Tabernacle, et dans le Ciel.
    Et je les vois tournés vers moi : science et sagesse de votre amour créé, science et sagesse de votre amour infini me regardent. Il est des âmes qui ont peur de ce regard, qui le fuient comme Caïn. Je veux l'aimer, au contraire ; je suis charmé, ou je veux l'être, de ce que vous me connaissez à fond, dans tous les plis et replis de mon âme, de ses pensées, de ses intentions, de ses dispositions bonnes ou mauvaises.
    Et ces trésors doivent me remplir de confiance. Tout ce qui m'est nécessaire et utile pour le ciel, pour la sainteté, votre Coeur le sait à merveille ; et il le veut pour moi. Par sa sagesse, par sa science, par son amour, qui atteignent d'une extrémité du monde à l'autre, d'une extrémité de ma vie à l'autre, avec une suavité et une force ineffables, ayez pitié de moi ; ayez pitié de tous, surtout de ceux qui doivent m'être plus chers ; ayez pitié des prêtres. Qu'à votre exemple, ô Maître, et grâce à vous, notre coeur soit un trésor toujours plus riche de sagesse et de science, et que, brûlant de votre amour, avec vous il consacre cette sagesse et cette science au salut des âmes. »

    Charles Sauvé, S.S., Le Sacré-Coeur Intime, Tome III (Litanies, Treizième élévation "Coeur de Jésus, dans lequel sont tous les trésors de la sagesse et de la science"), J. de Gigord, Paris, s.d.

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  • Acte de Réparation au Sacré Cœur de Jésus prescrit par le Pape Pie XI (1928)

    « Très doux Jésus, dont l'immense amour pour les hommes a été payée de tant d'ingratitude, d'oubli, de négligence, de mépris, nous voici prosternés devant vos autels. Nous voulons réparer par des témoignages particuliers d'honneur l'indigne froideur des hommes et les injures qui, de toutes parts, blessent votre Cœur très aimant.
    Nous n'oublions pas, toutefois, que nous n'avons pas toujours été, nous-mêmes, exempts de reproches. Nous en ressentons une très vive douleur et nous implorons, pour nous d'abord, votre miséricorde, disposés à réparer par une expiation volontaire, non seulement les péchés que nous avons commis nous-mêmes, mais encore les fautes de ceux qui errent loin de la voie du salut, les infidèles obstinés qui refusent de vous suivre comme leur pasteur et leur guide et les chrétiens qui ont renié les promesses de leur baptême et secoué le joug très suave de votre loi.
    Ces fautes déplorables, nous voulons les expier toutes, et nous nous proposons de réparer en particulier l'immodestie et l'impudeur de la conduite et de la toilette, les embûches tendues par la corruption aux âmes innocentes, la profanation des fêtes religieuses, les blasphèmes dont vous êtes l'objet, vous et vos Saints, les insultes adressées à votre Vicaire et à vos prêtres, la négligence envers le Sacrement du divin amour ou sa profanation par d'horribles sacrilèges, enfin les crimes publics des nations qui combattent les droits et le magistère de l'Eglise que vous avez instituée.
    Ah ! pussions-nous laver ces crimes dans notre sang ! Du moins, pour réparer l'honneur divin outragé, nous vous présentons, en union avec les expiations de la Vierge votre Mère, de tous les Saints et des fidèles pieux, la réparation que vous avez un jour offerte au Père sur la croix et que vous continuez de renouveler chaque jour sur les autels. Nous vous promettons du fond de notre cœur de réparer, autant que nous le pourrons, et avec le secours de votre grâce, nos fautes passées et celles des autres, et l'indigne oubli de votre incomparable amour, par une foi inébranlable, par une vie pure, par l'observation parfaite de la loi évangélique, et particulièrement de la charité. Nous vous promettons d'empêcher selon nos forces les offenses dont vous serez menacé et d'amener le plus d'hommes possible à vous suivre.
    Très doux Jésus, recevez, nous vous en prions, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage volontaire d'expiation, et daignez nous accorder le don précieux de la persévérance, qui nous garde fidèles jusqu'à la mort dans votre obéissance et votre service, afin que nous puissions un jour parvenir à cette patrie où vous vivez et régnez, vrai Dieu, avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »

    Cette prière de consécration centrée sur la Réparation doit être récitée le jour de la fête du Sacré-Cœur, ainsi que les premiers vendredis du mois. Elle était jointe à l'Encyclique Miserentissimus Redemptor du 8 mai 1928.

    Autres Actes de réparation et de consécration ICI.

  • Méditation : 1er vendredi du mois

    « Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, que je crois véritablement et réellement présent au Très Saint Sacrement de l'autel, recevez cet acte d'une adoration très profonde pour suppléer au désir que j'aurais de vous y adorer sans cesse, et en action de grâces des sentiments d'amour que votre sacré Coeur y a pour moi. Je ne saurais mieux les reconnaître qu'en vous offrant tous les actes d'adoration, de résignation, de patience et d'amour que ce même Coeur a faits pendant sa vie mortelle, et qu'il fait encore et fera éternellement dans le ciel, afin de vous aimer, vous louer et adorer dignement par lui-même autant qu'il me sera possible. Je m'unis à cette offrande divine que vous faites à votre divin Père ; et je vous consacre tout mon être, vous priant de détruire en moi le péché et de ne pas permettre que je sois séparée de vous éternellement. Ainsi soit-il. »

    Saint Marguerite-Marie, in Vie et Oeuvres, Tome II, Prières composées par la Bienheureuse (XXIII), Mgr Gauthey, Paris, Poussielgue, 1915 (3ème éd. - réf. XXIV in 4ème éd. 1920).

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  • 1er vendredi du mois - Prière de l'Union Réparatrice

    « Uni à toutes les âmes réparatrices, je vous offre, ô mon Dieu, par le Coeur Immaculé de Marie, Refuge des pécheurs, les expiations et l'amour infini du Coeur de Jésus, en réparation des fautes qui blessent le plus cruellement votre amour parce qu'elles viennent de ceux que vous avez le plus aimés, en réparation de mes péchés personnels, des péchés de ceux que j'aime..., des péchés des agonisants et pour la délivrance des âmes du Purgatoire.
    Coeur de Jésus, victime de charité, faites de moi pour Vous une hostie vivante, sainte, agréable à Dieu. Avec Vous, qui chaque jour vous immolez par amour pour moi au saint autel, je veux, dégagé de moi-même et des créatures, en esprit de pénitence et de réparation, m'abandonner entièrement à votre Bon Plaisir pour être immolé par le travail, la prière et la souffrance aux intentions qui vous sont les plus chères, la gloire de la sainte Trinité, le salut des âmes.
    Coeur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous.
    Coeur Immaculé de Marie, Refuge des pécheurs, priez pour nous. »

    Manuel de Prières à l'usage des Associés de l'Adoration Réparatrice, Paris, 1932.
    (La Vénérable Mère Marie-Thérèse du Coeur de Jésus (Théodelinde Dubouché, 1809-1863) fonda l'Institut de l'Adoration Réparatrice en 1848).

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    Mosaïque du choeur de la chapelle La Colombière, Paray-le-Monial
    Au centre : le Sacré-Coeur de Jésus

  • Prière : Vous faire aimer, mon Dieu...

    « Jésus ! mon amour ! dans cet état d'adoration où Vous mettez mon âme, je trouve une paix, une lumière et un rassasiement divin ; mais je souffre aussi, je souffre de la froideur de mon coeur, de sa petitesse, de ne pouvoir me remplir, selon mes désirs, de ces trésors d'amour qui sont découverts à mes yeux.
    Je trouve mon rassasiement en Vous, ô divine Douceur, et j'ai toujours plus faim de Vous. Je trouve mon repos en Vous, et mon âme s'élance et halète continuellement vers Vous.
    Vous aimer ! pouvoir Vous aimer, ô divine Bonté, que ce serait doux ! Vous voir aimé, ce serait la douceur même ! Vous faire aimer, mon Dieu, je n'en suis ni capable, ni digne, et ce serait trop doux. S'il ne fallait Vous donner que ma vie pour que Vous soyez aimé, elle est déjà donnée ; s'il fallait donner l'éternelle douceur de l'union définitive de mon âme avec Vous, mon Dieu, pourrais-je la donner ? Oui, je la donnerais, car toute ma béatitude sera votre joie ; mon ciel sera l'entière satisfaction de votre Coeur ; la joie éternelle de mon âme, ce sera votre plus grande gloire et l'accomplissement de votre Volonté ! »

    Au service de Jésus Prêtre I. Les voies de Dieu (Notes intimes tirées des Ecrits de Mère Louise Marguerite Claret de la Touche - Ch. XVI, 5ème Retraite après la Profession, 16 octobre 1899), Turin - Rome, Firme Marietti, 1925.

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  • 18 novembre : Méditation

    « En face de Notre-Seigneur, voulez-vous être nobles en l'amour ? - Parlez à l'amour de lui-même. Parlez à Jésus de son divin Père, des travaux qu'il a entrepris pour sa gloire, et vous réjouirez son Coeur.
    Parlez-lui de son amour pour les hommes, et vous le comblerez de joie. Parlez à Jésus de sa sainte Mère, et vous glorifierez son affection de bon fils. Parlez-lui de ses saints, et vous exalterez sa grâce en eux.
    Ayant parlé à Jésus de lui, il vous parlera de vous. Votre coeur s'ouvrira aux rayons de ce soleil de bonté, comme la fleur humide et glacée, dans une matinée de printemps. Sa douce voix pénétrera votre âme. Vous l'écouterez alors dans le silence et le repos, ou plutôt dans l'action la plus suave et la plus forte de l'amour : "vous viendrez en lui !"
    Ce qui contrarie le plus l'épanouissement de la grâce en nous, c'est qu'à peine aux pieds du bon Maître, nous étalons nos misères et nos péchés, c'est-à-dire, que nous fatiguons notre esprit et attristons notre coeur. - Que votre premier mouvement soit donc (car il influera sur l'adoration tout entière) : O mon bon Jésus ! que je suis heureux et content de venir vous voir ! Que vous êtes aimable de m'avoir appelé ! Que vous êtes bon d'aimer une aussi pauvre créature que moi ! Oh ! je vous aimerai par un juste retour ! - "L'amour alors vous a ouvert le Coeur de Notre-Seigneur. Entrez, aimez et adorez." »

    Saint Pierre-Julien Eymard (1811-1868), in P. Albert Tesnière, Le Prêtre de l'Eucharistie, Bureau des Oeuvres Eucharistiques, Paris.

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  • 26 octobre : Méditation

    « Mon Dieu, mon Sauveur, j'adore votre Coeur sacré, car ce coeur est le siège et la source de toutes vos plus tendres affections pour nous, pécheurs. Il est l'instrument et l'organe de votre amour ; Il a battu pour nous ; Il a soupiré d'un grand désir de notre amour ; Il a souffert douloureusement pour nous et pour notre salut. Le zèle l'enflamma, pour que la gloire de Dieu fût manifestée en nous et par nous. Il est le canal par lequel votre affection humaine débordante est venue à nous, par lequel est venue à nous toute votre divine charité. Toute votre incompréhensible compassion pour nous, comme Dieu et comme homme, comme notre Créateur, notre Rédempteur, et notre Juge, est venue à nous et y vient toujours, par ce Sacré Coeur, en un fleuve aux courants mêlés inséparablement. O Symbole très sacré, et Sacrement de l'amour divin et humain dans sa plénitude, Vous m'avez sauvé par votre force divine et par votre affection humaine, et enfin par ce sang miraculeux dont Vous débordiez !
    O très sacré et très aimant Coeur de Jésus, Vous êtes caché dans le Sante Eucharistie, et Vous y battez toujours pour nous. Maintenant comme jadis, Vous dites : "Desiderio desideravi", - "J'ai désiré avec désir". - Je Vous adore donc avec tout mon amour le meilleur et toute ma vénération, avec mon affection fervente et ma volonté la plus soumise et la plus résolue. O mon Dieu, quand Vous condescendez à souffrir que je Vous reçoive, que je Vous mange et Vous boive, et que, pour un moment, Vous faites votre demeure en moi, oh ! faites battre mon coeur avec votre Coeur ! Purifiez-le de tout ce qui est terrestre, de tout ce qui est orgueilleux et sensuel, de tout ce qui est dur et cruel, de toute perversité, de tout désordre, de toute langueur ! Remplissez-le tellement de Vous que ni les événements du jour, ni les circonstances quelconques n'aient le pouvoir de le troubler ; mais qu'en votre crainte et votre amour il puisse trouver la paix. »

    Bx John Henry Newman, Méditations et Prières (XVI,2-3), Traduites par Marie-Agnès Pératé, Librairie Lecoffre, Paris, 1919.

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  • 17 octobre : Méditation

    « Jésus nous crie : "J'ai soif, je brûle du bonheur d'être aimé ; je veux convertir les âmes à mon amour." Que répondrons-nous ? On ne va pas jusqu'au bout de la dévotion au Sacré-Coeur si on n'y apprend pas à aimer Dieu, si, de fait, on ne l'aime pas davantage. A vrai dire, là est l'essentiel : maudite la science, ici surtout, qui ne se tournerait pas à aimer.
    La réponse sera diverse selon la générosité des âmes et les appels de la grâce. Les saints feront comme Marguerite-Marie. "Il faut nous consommer sans exception ni rémission dans cette adorable fournaise du Sacré Coeur de notre adorable Maître dont il ne faut jamais sortir. Et, après y avoir perdu notre coeur de corruption dans ces divines flammes du pur amour, il nous y en faut prendre un tout nouveau qui nous fasse vivre d'une vie toute renouvelée, avec un coeur tout nouveau ; c'est-à-dire qu'il ne faut plus rien de nous-même, mais qu'il faut que ce divin Coeur soit tellement substitué en la place des nôtres que lui seul vive et agisse en nous et pour nous, que sa volonté tienne la nôtre anéantie, qu'elle puisse agir absolument sans résistance de notre part ; et, enfin, que ses affections, ses pensées et ses désirs soient en la place des nôtres, mais surtout son amour qui s'aimera lui-même en nous et pour nous."
    On ne peut mieux dire. Voilà l'idéal de la dévotion au Sacré Coeur pour la part qui nous regarde : à l'amour insensé de Jésus telle que cette dévotion nous le montre, répondre par un amour total qui s'abandonne à lui...
    O le beau rêve que nous travaillerons à réaliser en pratiquant la dévotion au Coeur de Jésus et en la répandant autour de nous ! »

    P. Charles Parra s.j., in Messager du Sacré-Coeur de Jésus, juin 1922.

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    Notre dossier sur l'histoire de la dévotion au Sacré Coeur de Jésus

  • A propos du Sacré Coeur de Jésus

     

     

    Le Coeur de Jésus
    Source de l'Amour

    Revue éditée par
    le Secrétariat des Oeuvres du Sacré-Coeur


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    Secrétariat des Oeuvres du Sacré-Coeur
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    Jésus nous attend pour faire connaître son Amour
    Là où nous sommes, soyons Missionnaires
    Ensemble, cherchons tous les moyens
    pour annoncer au plus grand nombre
    qu'ils sont tous aimés de Dieu !
  • 16 octobre : Méditation

    « "Voici une chose que cet adorable Coeur demande de ses amis : c'est la pureté dans l'intention, l'humilité dans l'opération et l'unité dans la prétention."
    Sainte Marguerite-Marie (Mgr Gauthey, Vie et Oeuvres Tome II, 476, 1915)

    Quelle sève de vie surnaturelle ces simples mots ne renferment-ils pas ? Aussi bien, une âme d'apôtre qui se mettrait en campagne sans autre bagage spirituel que cette seule parole, cette âme-là aurait tout ce qu'il lui faut, non point seulement pour ne pas faire fausse route, mais encore pour exercer l'apostolat de la façon la plus féconde et la plus évangélique.
    En effet, la pureté dans l'intention fera qu'en toutes ses entreprises elle n'aura qu'un but : travailler à la gloire du Sacré Coeur par le salut des âmes.
    L'humilité dans l'opération fera que, dans toutes les branches de zèle, tout en étant toujours prête à payer de sa personne et à se donner de la peine, elle sera toujours prête aussi à s'effacer, trouvant tout naturel que, dans les oeuvres de Dieu, tel instrument soit plus ou moins employé, selon que le bien général le requiert. Qu'on se serve d'elle pour agir dans un rôle prépondérant, si Dieu le veut, très bien ! Qu'on se serve d'elle comme d'un rouage caché, très bien encore ! Elle est toujours contente, parce qu'elle est toujours humble, et c'est un plaisir de collaborer avec une telle âme.
    Enfin, l'unité dans la prétention la rendra, pour ainsi dire, indifférente à tout succès et à tout échec. Une seule chose lui praît et lui paraîtra toujours nécessaire, c'est de tendre perpétuellement à mieux aimer et faire aimer le Sacré Coeur. Qu'importe le reste ? Elle a vraiment pris pour devise cette parole de la Bienheureuse : "Mon désir n'est plus que de procurer de la gloire à ce Sacré Coeur." (T.II, 302)

    Bossuet disait de saint Joseph : "Il n'a rien fait pour les yeux des hommes, parce qu'il a tout fait pour les yeux de Dieu." (Premier panégyrique de saint Joseph) Il faudrait pouvoir en dire autant de l'apôtre, qui se forme, s'instruit et se sanctifie à l'école de la confidente du Coeur de Jésus, la Bienheureuse Marguerite-Marie. »

    L'Apostolat et la Bienheureuse Marguerite-Marie, Visitation de Paray-le-Monial, Imprimerie N.-D. des Anges, Autun, 1919.

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  • 3 août : Méditation

    1er vendredi du mois

    « Coeur Sacré de Jésus, vous avez tant aimé les hommes et vous ne leur demandez en retour que l'amour. Désireux (de) de correspondre à l'ardent voeu de votre divin Coeur, moi... je me consacre à vous, comme "Toute Petite Ame", par les mains de Marie Immaculée, et je m'engage à vous donner l'acte incessant d'amour, le "oui" souriant à tous, le "oui" reconnaissant à tout. Agréez, Jésus très bon, mon acte de consécration, baignez-le dans votre sang très précieux, communiquez-lui la vigueur de votre grâce toute-puissante, afin que j'y sois fidèle jusqu'à la mort et que mon acte, ayant débuté sur terre, s'éternise dans le Ciel. Coeur de Jésus, acceptez-moi comme votre victime d'amour, qui coopère avec vous et votre Mère au salut des âmes. Ainsi soit-il. »
    « Jésus, Marie, je vous aime, sauvez les âmes ! »

    Soeur Consolata Betrone (1903-1946), in P. Lorenzo Sales (1889-1972, directeur spirituel de la religieuse), Jésus parle au monde, Éditions St-Canisius Fribourg (Suisse) / Editions Salvator Mulhouse (Ht Rhin), 1957.

    (Soeur Consolata Betrone : cf. au 18 juillet 2012)

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    Vitrail de l'église Saint-Denis à Athis-Mons (91), baie 6 (1942)
    Aux pieds du Christ, représentation de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

  • 22 juin : Méditation

    Mémoire du Chef Sacré de Notre-Seigneur

    « C'est la volonté de Notre-Seigneur que sa Tête Sacrée soit adorée comme le sanctuaire de la divine Sagesse : non pas la Tête Sacrée toute seule (je veux dire comme nous honorons les Mains et les Pieds Sacrés) non, mais la Tête comme le Temple des puissances de l'âme et des facultés de l'esprit et, dans celles-ci, la Sagesse qui a guidé chaque affection du Sacré-Cœur et tous les mouvements de l'Etre entier de Jésus, notre Seigneur et notre Dieu. Ce n'est pas sa divine Volonté que les attributs ou qualités abstraites de l'âme ou de l'esprit, ou que cette divine Sagesse qui guidait, gouvernait et dirigeait tout en Lui (l'Homme-Dieu) reçoivent une adoration distincte, mais Il veut qu'ils soient tous ensemble l'objet d'un culte spécial et que son Chef Sacré soit adoré comme leur Temple. Notre-Seigneur m'a montré aussi comment la tête est le point de ralliement de tous les sens du corps et comment cette dévotion est non seulement le complément de la dévotion au Sacré Cœur, mais encore le couronnement et la perfection de toutes les dévotions. »

    Teresa Helena Higginson (1844-1905), in Cecil Kerr, Teresa Helena Higginson, trad. par l'Abbé V. Billé, Saint-Cénéré, Ed. Saint-Michel, 1971 (éd. originale Desclée, 1935).

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  • 25 mai : Méditation

    « L'esprit de réparation grandit en nous dans la mesure où grandit la charité. L'amour, ici comme partout, comme toujours, ouvre les yeux, éveille la sensibilité, décide le mouvement vital.
    Qui n'aime pas, ne regarde pas le monde sous le jour où il faut le voir pour comprendre le besoin de la réparation. Qui n'aime pas, ne s'inquiète pas de savoir si Jésus est connu, aimé, servi ici-bas ; il ne tourne point ses recherches de ce côté, et, ne regardant pas, il ne voit pas comment on traite le divin amour. Il n'est pas plus en souci de la gloire de Dieu et du sort éternel de ses frères. Que se fait-il autour de lui pour ou contre l'honneur divin ? Que deviennent les âmes ? Voilà des questions qui ne l'occupent guère. Mais comme elles intéressent ceux qui aiment, ces questions souveraines ! Parce qu'ils aiment, et dans la mesure où ils aiment, leurs yeux s'ouvrent ; ils regardent, ils démêlent avec une croissante perspicacité tout ce qui touche ces suprêmes intérêts. Rien ne leur échappe de ce qui peut les réjouir, ou les attrister, dans cet ordre de choses. Leur attention sans cesse en éveil, reste fixée là où est leur coeur...
    [...] Parce qu'elles aiment, elles souffrent de tout ce qui blesse l'amour. Da mihi amantem, et sciet quod dico, disait saint Augustin. Elles savent compatir aux douleurs du Coeur Sacré ; elles voudraient les lui épargner, les consoler du moins ; elles sont touchées au vif par ce qui l'atteint ; elles partagent ses sollicitudes, elles ont, comme lui, les angoisses de la charité ; elles s'inclinent vers les pécheurs pour leur prêter secours. Elles aiment ! »

    Abbé L. de Bretagne, La vie réparatrice, Desclée, De Brouwer et Cie, Paris-Lille-Bruges-Rome, 1909.

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    La Dérision du Christ, de Gerrit van Honthorst (1590-1656)
    (Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles)